Contre toute évidence, c’est aussi ce que se dit M. Hollande.
Les récents sondages, selon lesquels moins d’un Français sur quatre approuve ce qu’il fait, changeront-ils sa prévision ? Quant à la dinde, elle peut être optimiste : sera-t-elle encore mangeable à Noël, « n’ayant que l’impôt sur les os » ?
Tant de gouvernements se sont efforcés de nous faire maigrir : 84 impôts nouveaux ont été créés entre 2011 et 2013 (Le Monde du 04/09 et le Canard enchaîné du 11/09/2013), 205 impôts ont été créés ou augmentés depuis 2007. Une imagination bien réelle, parfois ridicule, mais toujours stérile puisqu’elle ne réussit ni à couvrir les déficits de nos budgets, ni évidemment à diminuer notre endettement.
M. Hollande n’a plus rien dans sa boîte à outils. Il n’a plus rien pour sauver les finances du pays, il n’a plus rien pour juguler l’immigration, les violences et l’insécurité. Mais les « bobos » se réjouiront : il compensera son impuissance par des réformes « sociétales ». Pour cette gauche française, il faut bien qu’une société sans classe exulte.
« Bien sûr nous eûmes des orages » avec les précédentes majorités.
Car, l’indigence intellectuelle est fréquente chez les dirigeants et leur absence de clairvoyance est constante. Et nous, les électeurs ? Nous nous sommes perdus à élire ceux qui se satisfaisaient le plus de leurs postures. Nous connaissions « le meilleur d’entre nous » qui, comme Poincaré, « sait tout mais ne comprend rien ». Nous recherchions, en vain, celui qui, comme Briand, « ne sait rien mais comprend tout ». Nous connaissions les gâte-sauces, et ils sont nombreux. Certains ont encore les yeux de Chimène pour un ex-président, aussi maladroit qu’Icare dans ce sonnet : « Ainsi du plumage qu’il eut – Icare pervertit l’usage – Il le reçut pour (notre) salut – Il s’en servit pour son dommage » [1].
Que nous reste-t-il ? Ceux qui ne savent rien et ceux qui ne comprennent rien.
La dinde peut garder espoir jusqu’à Noël. Pas nous !
D’après G.Levy
[1] La formule, citée par M. Menahem Macina, à un autre propos (in Debriefing.org 28 septembre 2007), est de Jean Bertaut, évêque de Séez (1552-1611), Elle est rapportée dans le dictionnaire de Voltaire.






