Image Alt

Vudailleurs.com

« Patrick Drahi : L’ogre des networks » – Le portrait incisif d’un magnat des télécoms

Le 17 octobre, les éditions L’Archipel publient le nouveau livre d’Elsa Bembaron, journaliste spécialisée dans les télécommunications : Patrick Drahi – L’ogre des networks. Ce portrait biographique retrace l’ascension fulgurante de Patrick Drahi, fondateur du groupe Altice, acteur majeur des médias et des télécoms en Europe et au-delà.

 Un parcours hors norme : de Polytechnique à Altice

Né en 1963 au Maroc, dans une famille juive de professeurs de mathématiques, Drahi quitte son pays natal à 15 ans pour s’installer à Montpellier. Diplômé de l’École polytechnique et de SupTélécom, il débute chez Philips avant de se lancer dans le câble à Cavaillon, où il fonde Sud Câble Services. Visionnaire, il mise sur les HLM et les chaînes arabes pour démocratiser l’accès au câble.

 L’empire Altice : acquisitions, synergies et expansion mondiale

En 2002, Drahi crée Altice, son propre fonds d’investissement. En moins de quatre ans, il rachète 99 % du câble français : Numericable, Noos, France Télécom Câble, TDF Câble, UPC France… Il signe des délégations de service public avec les collectivités locales, notamment en Alsace, et s’implante dans les DOM-TOM, souvent grâce à des financements publics.

À l’international, il investit au Portugal, au Benelux, en Afrique de l’Est et en Israël, où il rachète Hot, le principal câblo-opérateur du pays. Il y acquiert également Guysen TV, transformée en chaîne de diplomatie publique.

Fortune, fiscalité et controverses

Classé parmi les plus grandes fortunes françaises (8e patrimoine professionnel selon Challenges), Drahi ne perçoit aucun salaire mais bénéficie de stock-options indexées sur le cours d’Altice, ce qui pourrait lui rapporter près de 1 milliard d’euros en quatre ans.

Résident fiscal en Suisse, citoyen israélien, il suscite des critiques politiques en France. Arnaud Montebourg et Najat Vallaud-Belkacem ont dénoncé son montage fiscal et son éloignement des intérêts nationaux lors du rachat de SFR.

 Un homme discret, mais influent

Drahi vit entre Zermatt et Tel Aviv, où il possède un appartement dans la tour Rothschild. Il y circule à vélo et fréquente les plages, loin du tumulte médiatique français. Son ambition ? Faire d’Altice un leader mondial des télécoms, des contenus et de la publicité, comme en témoigne la disparition de la marque SFR au profit d’Altice

Postez un commentaire

You don't have permission to register
error: Content is protected !!