
Ruralité française : le combat d’un territoire pour sa dignité
Alors que les grandes métropoles concentrent pouvoirs, infrastructures et attentions médiatiques, la ruralité française, elle, persiste et signe. Elle ne disparaît pas — elle résiste. Mieux encore : elle réclame, aujourd’hui plus que jamais, sa juste place dans la République.
Depuis plusieurs décennies, la France des champs voit ses services publics s’effacer. Fermetures de classes, déserts médicaux, disparition des guichets de Poste ou de gares SNCF… la liste est longue. L’exode rural, amorcé au lendemain des Trente Glorieuses, n’a jamais été véritablement inversé. Les jeunes quittent les bourgs pour les villes, les actifs s’éloignent, et les campagnes se vident doucement de leur énergie vitale.
Mais la ruralité n’est pas morte. Elle se transforme, cherche à se réinventer. L’agriculture, qui en est le socle, vit une mutation complexe, entre mondialisation, crises sanitaires et pressions écologiques. Loin des clichés, les agriculteurs français s’adaptent, innovent, diversifient leurs pratiques, souvent dans l’indifférence générale. Le monde rural, pourtant, nourrit, aménage, entretient.
Face à cet oubli d’État, certains se sont faits porte-voix d’un monde qu’on n’entend plus. À commencer par Thierry Coste, stratège discret mais incontournable de la ruralité. Souvent associé aux combats de la chasse, il est surtout l’un des artisans les plus influents de la réintégration du fait rural dans les débats publics. Conseiller politique de la Fédération nationale des chasseurs, proche de plusieurs élus de droite comme de gauche, il milite depuis des années pour faire reconnaître la spécificité des territoires ruraux, non comme des vestiges à préserver, mais comme des leviers d’avenir.
« Il ne s’agit pas de pleurnicher, mais de faire entendre une autre voix », affirme t-il régulièrement dans les coulisses du pouvoir. C’est d’ailleurs sous son impulsion que la ruralité a progressivement regagné du terrain dans les discours politiques, jusqu’à devenir un thème-clé de plusieurs campagnes présidentielles. Emmanuel Macron lui-même n’a pas ignoré cet électorat, conscient qu’un pays qui délaisse ses campagnes se renie.

Et pourtant, le combat est loin d’être gagné. La France rurale, multiple, hétérogène, reste en quête d’un véritable projet national. Une vision d’ensemble qui dépasse les effets d’annonce ou les promesses ponctuelles. Car ce qui est en jeu n’est pas seulement une géographie, mais une culture, un mode de vie, une relation au temps et à la terre.
La ruralité n’est pas un décor. C’est une force, enracinée, patiente, mais déterminée. Et elle réclame aujourd’hui ce qui lui revient : la reconnaissance pleine et entière de sa valeur dans la construction de la France de demain.