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  Législatives 2024 : « Les 30 juin et 7 juillet prochains, soyons à la hauteur de notre Histoire… « Francis GEORGE  

Nos maîtres nous ont initié à l’Histoire de la France et à sa grandeur. Cette grandeur ne fût pas une abstraction désincarnée, mais le fruit d’une pensée d’intellectuels éclairés et brillants qualifiant leur époque de siècle des lumières. Ils nous ont enseigné que ces philosophes et hommes de science furent à l’origine de la liberté et de la modernité de nos sociétés occidentales.
Ils nous ont aussi parlé des heures sombres de notre pays, de cette période particulièrement douloureuse de 1940 à 1945 qui vit notre pays, comme de nombreux pays européens, envahi et soumis à la volonté d’une pensée différente ; elle considère que les hommes ne sont pas égaux, que les juifs, les tsiganes, les handicapés et les homosexuels doivent être exterminés, que les soldats du continent africain ne sont pas des hommes et n’ont pas à être protégés par le droit de la guerre. Ces heures virent nos envahisseurs barbares stigmatiser, martyriser et tuer en masse des hommes et des femmes qu’ils considéraient comme inférieurs. Ils les asphyxièrent dans des chambres à gaz avec leurs pauvres enfants, parfois des nourrissons que des Justes sauvèrent, eux-mêmes au prix de leur vie. Puis, ils les brulèrent dans les brasiers de leur inhumanité.

Malgré la défaite, notre pays lutta dans l’adversité. Du plus profond de ses campagnes et de ce qui fut ses colonies, des rebelles flamboyants surent trouver le courage et la force de résister. C’est cet esprit-là que nous célébrons, 80 ans après les débarquements alliés sur les plages de Normandie et de Provence. A Brazzaville au Congo en 1944, ces Français Libres furent les seuls à vouloir imaginer une autre relation avec les peuples africains qui, de Koufra à Strasbourg, nous libérèrent au sein de leurs régiments de tirailleurs. Nos aïeux les ont vu se battre contre nos envahisseurs, défiler dans nos rues et, très nombreux, mourir pour notre liberté.
Cependant, nos envahisseurs trouvèrent des complices dans un régime politique dirigé par un vieux maréchal français qui ne supportait pas la démocratie, Philippe PETAIN. Il les annihila dans cet Etat français qui collabora avec l’envahisseur tortionnaire. Plus grave encore, les historiens démontrèrent scientifiquement que, de sa propre initiative et de sa main, ce vieux maréchal aggrava la souffrance des martyrs. Ses complices, Pierre LAVAL et Joseph DARNAND créèrent une unité, la Milice, qui aida la police de l’ennemi dans sa traque des résistants français. Ce sont ces miliciens qui, sur le bord d’une route, ont lâchement assassiné d’une rafale de mitraillette dans le dos Georges MANDEL, le fidèle de Georges CLEMENCEAU qui encouragea le général de Gaulle à se réfugier à LONDRES pour défendre l’honneur et la grandeur de notre pays. Ce sont ces miliciens qui pourchassèrent et exécutèrent les résistants français qu’unifia Jean MOULIN, le préfet torturé à mort par l’ennemi barbare. Pire, les derniers soldats de l’Allemagne nazie à défendre le bunker d’Adolf HITLER à BERLIN, en 1945, furent les traitres français de la division Charlemagne, un des régiments Waffen SS que Jacques DORIOT, encore un admirateur de Philippe PETAIN, contribua à créer.

Des admirateurs de ces assassins ont créé un parti politique, le Front National et son premier dirigeant, Jean-Marie LE PEN, en a confié les rênes à sa descendance. Si cela n’avait été sa propre fille d’ailleurs, c’eût été sa nièce pour que l’affaire restât en famille. A-t-on jamais vu vrais démocrates confier la direction de leurs partis à une descendance ? Non, nos maîtres nous diraient que cela ne se voit que dans des régimes dynastiques ou claniques ne respectant pas les droits fondamentaux de leurs citoyens.
Une petite affaire plus qu’indulgente avec Vladimir POUTINE, le dirigeant russe dont les exactions et crimes de guerre en Ukraine sont documentés sérieusement et instruits par la justice. Une mauvaise habitude persistante qui démontre bien que ces successeurs sont sur les traces de leurs ascendants, des laudateurs de criminels. Ils nient la réalité si chère à nos intellectuels éclairés, passés ou présents ; ceux que nos concitoyens ne lisent plus et n’écoutent plus pour s’adonner à l’addiction illusoire du ressentiment médiatique. Pourtant, mieux qu’ailleurs dans le monde, nous sommes éduqués, informés, soignés et protégés des aléas de la vie ; il n’est qu’à observer les conditions de vie sur les autres continents.


Demain, plus que jamais dans notre Histoire, ce sens de l’humain et du réel doit nous permettre encore de surmonter les crises politiques, climatiques et sanitaires que nous subissons au XXIème siècle. C’est ainsi que nous améliorerons les conditions de vie de nos concitoyens, sans oublier le reste de l’humanité.
Dimanche 9 juin 2024, ce sont les successeurs de ces laudateurs que nous avons élus à 40% pour nous représenter au Parlement européen. Depuis des années, cette proportion ne cesse de progresser dans le pays et nous fait honte dans le monde. Aucun d’eux n’a à voir avec les grands intellectuels de notre humanité et de notre modernité ; la teneur de leurs débats en atteste, ils ne sont rien plus à l’aise que dans l’invective ou l’accusation. Vous les reconnaîtrez à leur ressentiment, cette forme de constance agressive et résignée qui, toujours, les cantonne au rejet de la faute sur autrui. Peu de normaliens, de polytechniciens ou de grands chirurgiens dans ces rangs-là ; il eût fallu pour cela un peu plus de cœur au travail. Et dire que MALRAUX n’était pas diplômé. Décidément, les vrais cancres n’auront jamais d’excuses.
Les 30 juin et 7 juillet prochains, soyons à la hauteur de notre Histoire : Flamboyants.

Francis GEORGE

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