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La sieste, un piège à éviter ?

Dans un monde où la productivité est souvent mise en avant au détriment du repos, la sieste apparaît comme un luxe désuet ou, au mieux, un rituel réservé aux tout-petits et aux personnes âgées. Pourtant, cette courte pause au milieu de la journée possède des vertus insoupçonnées. En redonnant à la sieste la place qu’elle mérite, nous pouvons améliorer notre bien-être, notre santé et même notre performance.

Les bienfaits scientifiques de la sieste

La science a depuis longtemps prouvé que le corps humain n’est pas fait pour rester en éveil de façon continue tout au long de la journée. Naturellement, notre énergie connaît des hauts et des bas, et le début de l’après-midi, juste après le déjeuner, est l’un des moments où notre vigilance diminue le plus. Cet état de somnolence est souvent combattu à coups de café ou de stimulants, mais une solution bien plus naturelle et bénéfique serait de prendre quelques minutes pour s’assoupir.

Des études menées par la NASA ont montré que les pilotes et astronautes qui pratiquaient la sieste avaient une meilleure concentration et réactivité. Une sieste de 20 à 30 minutes est suffisante pour améliorer les fonctions cognitives, la mémoire, et réduire le stress. Les bienfaits sont tels que des entreprises avant-gardistes, comme Google ou Nike, ont installé des espaces dédiés à la sieste pour leurs employés, comprenant que des salariés reposés sont plus efficaces.

Différents types de siestes pour différents besoins

Il existe plusieurs types de siestes, chacune ayant ses particularités et ses effets sur le corps et l’esprit. La sieste éclair, d’environ 10 minutes, est idéale pour ceux qui ont peu de temps mais qui souhaitent un regain d’énergie immédiat. Elle permet de relâcher la tension sans entrer dans un sommeil profond, évitant ainsi le fameux « réveil groggy ».

La sieste classique, de 20 à 30 minutes, est celle qui est souvent recommandée pour maximiser les bénéfices cognitifs sans perturber le sommeil nocturne. Elle offre un parfait compromis entre détente et efficacité.

Enfin, la sieste longue, d’une heure à une heure et demie, permet un cycle de sommeil complet. Celle-ci est plus réparatrice, mais peut entraîner une certaine inertie du sommeil au réveil, d’où l’importance de la réserver à des périodes où l’on peut se permettre de reprendre doucement

  En réalité, la sieste ne fait que masquer le véritable problème : un manque de sommeil de qualité la nuit. Plutôt que de résoudre ce problème à la racine, la sieste agit comme un pansement temporaire. Ce phénomène peut aussi conduire à une dépendance au sommeil diurne, créant une sorte d’accoutumance qui, à terme, réduit la qualité de notre sommeil nocturne.  

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