La prostitution étudiante : un phénomène aussi tabou qu’invisibilisé en France ?
Un rapport de la mission d’information parlementaire sur la prostitution en France fait état de 20 000 prostituées en 2011. Mais combien sont étudiantes ? Il est impossible de le savoir réellement car il s’agit encore d’un sujet tabou. Et si on ne parle que de la prostitution chez les étudiantes, chez les étudiants masculins elle n’est pas inexistante pour autant : « Ce phénomène touche majoritairement des étudiantes mais, il ne faut pas l’oublier, également des étudiants. On ne peut pas le chiffrer exactement mais cela existe », explique Jeanne déléguée générale de l’Amicale du Nid. La médecine préventive de Poitiers a décidé de lever le voile sur ce phénomène. En partenariat avec l’université de Poitiers, le CROUS et l’Association Fédérative des Etudiants de Poitiers (AFEP), ils ont décidé il y a trois ans de lancer la campagne « Osons en parler » pour sensibiliser les étudiants aux risques de la prostitution.
avec-un-budget-moyen-de-1-218-euros-chaque-mois-contre-628-euros-aujourdhui/
Et si certains doutent de l’utilité d’une telle campagne de sensibilisation, Françoise y voit de son côté une lueur d’espoir : « Au départ on n’avait aucun étudiant qui venait. Maintenant ça fait 3 ans et on a pu aider huit étudiantes ! ».
L’argent n’est pas le seul argument La faculté de Montpellier, en association avec l’Amicale du Nid (association d’aide à la personne en danger ou en situation de prostitution), a quant-à-elle effectué une étude pour savoir si les étudiants avaient déjà eu des rapports sexuels en échange d’une contrepartie, notamment financière. 2% des étudiants ayant répondu ont admis avoir eu ce genre de relations. Ramené à la population étudiante nationale, cela correspond à 40 000 cas de prostitution étudiante.
Du sexe pour remplir le frigo
Si la plupart passent désormais par internet, les profils de ceux qui auraient recours à la prostitution seraient très variés. Certains sont à la recherche de plus de confort financier, tandis que d’autres sont issus de l’Aide Sociale à l’Enfance ou sont dans une grande précarité. « Parfois, ils échangent du sexe contre un hébergement ou un repas », indique Charlène
Bob44
Les mineurs sans papiers nous coûtent 2 milliards d’euros, selon Départements de France. On ne peut pas aider tout le monde et la priorité doit être accordée selon la générosité bien connue de la France à ceux qui vienennt d’ailleurs et qui naturellement seront l’élite de demain