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Julien Dumarcey, chanteur lyrique de métier, a également exercé les activités d’agent d’artistes lyriques et d’organisateur de concerts. Il souhaite donner maintenant un nouveau tournant à sa carrière professionnelle en se dirigeant vers la direction de maisons d’opéra. Passionné par la gestion des théâtres lyriques, il a souhaité s’associer à Adrien Perreau en qualité de directeur artistique, ancien Chargé du Patrimoine du Palais Garnier, expert du ballet classique et des opéras à l’italienne, afin de présenter sa candidature au poste de Directeur Général de l’Opéra de Dijon.

Porteurs tous les deux d’un projet de qualité tant sur le plan artistique que sur le plan économique, ils souhaitent mettre l’Art lyrique et le Ballet classique au centre d’une programmation riche et éclectique valorisant les deux opéras dijonnais, le sublime écrin du Grand Théâtre et l’excellente acoustique de l’Auditorium. Ainsi, de nombreuses collaborations seront envisagées tant au niveau local, que national (invitation des ballets de l’Opéra national de Bordeaux et de l’Opéra national du Capitole de Toulouse), qu’européen (coproductions avec l’Opéra de Lausanne et l’Opéra Royal de Wallonie-Liège, invitation du Ballet de l’Opéra de Rome dirigé par Eleonora Abbagnato entre autres), sans oublier des productions maisons valorisant le savoir-faire des artistes et artisans de l’Opéra de Dijon. Leur projet s’inscrit également dans une volonté de remettre l’opéra au centre de la vie sociétale, développant les publics locaux, comme les publics venant du tourisme croisiériste et d’affaires en lien étroit avec le Palais des Congrès de Dijon.

Et pourtant, le chemin n’a pas été simple. Quelques jours après l’annonce officielle de l’appel d’offres public au poste de Directeur Général de l’Opéra de Dijon, le Directeur de la Culture de cette même ville posta sur les réseaux sociaux une publication référençant une longue liste de noms de potentiels candidats au poste tel qu’un ancien directeur adjoint à l’Opéra national de Paris, le directeur de l’Opéra national de Lyon, des directeurs d’événements culturels locaux mais aussi des hauts fonctionnaires de la ville, de la région Bourgogne-Franche-Comté et de l’Etat. Le 24 mars 2025, en direct du Conseil municipal de la Ville de Dijon, qu’elle ne fût pas leur surprise de découvrir qu’un Directeur Général transitoire pour une durée de cinq mois potentiellement reconductible serait nommé alors qu’aucun appel d’offre public n’a été publié à cet effet à ce jour.

Dans le même temps, l’exécutif de la ville avouait ne pas connaître la composition du jury de sélection à cinq jours de la fin du délai de déposition des candidatures. Avaient-ils besoin de saisir le cabinet de l’Elysée pour que le Directeur de la Culture de la Ville de Dijon daigne envoyé un accusé de réception de la candidature, à plus d’un mois de la réception de cette dernière, dès la première heure le lendemain matin ? Combien de courriels ont dû être envoyés à la Ville, au Président du Département de Côte d’Or, à la présidente du Conseil Régional ainsi qu’à  la Présidente du CESER, 2^e assemblée de la région Bourgogne-Franche-Comté, au Préfet de Côte d’or, aux ministères de la Culture et de l’Intérieur, et même jusqu’au cabinet de l’Elysée, en passant par les élus locaux, territoriaux et européens afin d’alerter sur le dysfonctionnement du  processus de recrutement de cet appel d’offres public ? Est-ce ainsi que cela fonctionne pour l’ensemble des nominations à la tête des institutions culturelles passant par un appel d’offres public ?